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Blanche-Neige

d'après Mais comme elle ne pourrissait pas, Blanche-Neige d'Angelica Liddel et Children of Beslan, documentaire de la BBC

adaptation et écriture de plateau

mise en scène d'Heidi-Eva Clavier

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De Blanche-Neige...

Je me souviens qu’à la lecture de Blanche-Neige, j’avais noté dans un carnet « c’est sublime mais pourquoi si violent ? ». C’est un texte très court, réparti en huit scènes de trois pages maximum qui suivent lointainement le développement du conte. Blanche-Neige est une petite fille dans un pays où la guerre a tout ravagé et cible en particulier les enfants. Elle est prise par des soldats, on ne sait même plus qui est ennemi de qui. Mais ils ne la tuent pas, ils la gardent comme butin de guerre. Jusqu’à ce qu’elle se mutile le visage pour ne plus être attirante et qu’elle et le soldat s’endorment tandis qu’est annoncé que tous les enfants qui dormiront seront fusillés.

 

Je sentais la puissance de l’écriture, mais la violence qu’elle induisait me faisait peur. Et puis j’ai lu la dernière page : BESLAN 171 ENFANTS MORTS. Il s'agit d'une école d'Ossétie du Nord (Russie) qui avait été prise en otage en 2004 par un commando tchétchène qui exigeait le retrait des troupes russes de Tchétchénie. Les tentatives de négociations échouaient. Trois jours ont passé sans eau, hygiène ni nourriture pour les otages. Puis une balle tirée d’on ne sait quel camp (les deux démentent) a précipité d’un côté la mise à feu des explosifs répartis dans l’école, de l’autre l’assaut des forces russes. Il y a eu 334 morts dont une majorité d’enfants.

 

… Au film documentaire Children of Beslan

Le plus éprouvant dans ce film, ce ne sont pas seulement les faits (qui sont déjà rudes) mais le prosaïsme des enfants. Ils racontent posément l’horreur, point par point. La mort de leurs parents (c’était un jour de rentrée, jour de fête dans les pays slaves où les parents sont conviés à l’école), la soif, le fait de boire de l’urine, les coups de feu, les regards des preneurs d’otage. Tout cela sans affect (ou en tous cas, sans laisser affleurer la moindre agitation). Ils n’ont pas tout ce folklore, éminemment nécessaire, qu’ont les adultes. Ils ne sont pas en larmes, en rage. Ils racontent. Vers la fin, plusieurs d’entre eux disent leur haine des meurtriers, mais toujours aussi posément, dans leur souci de relater, d’expliquer.

Petite fille avec une gamelle vide

Dossier de création sur demande

Créé à Anis Gras, le lieu de l'Autre, en mars 2019

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d'après Angelica Liddel, Mais comme elle ne pourrissait pas... Blanche-Neige, et Children of Beslan, de la BBC

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trois petits garçons avec en arrière-plan des tombes tracées au sol
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Distribution

Bertrand Cauchois

Lola Felouzis

Pauline Vaubaillon

Collaboration artistique - Hayet Darwich

Création Lumière - Patrice Riera

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Petite fille faisant des dessins sur un tableau à craies
Petite fille dans le besoin, dans la rue, avec une poupée abimée dans la main
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